L’AGRICULTURE / LES AGRICULTEURS EN FRANCE

L’AGRICULTURE / LES AGRICULTEURS EN FRANCE

L’agriculture gronde en France en ce début d’année 2024 !!!

L'agriculture et les agriculteurs en France en 2024

L’agriculture gronde en France en ce début d’année 2024 pour diverses raisons, principalement sociales, économiques et environnementales. Les agriculteurs font entendre leur colère face à des années de décisions politiques ne prenant pas en compte l’ensemble de leurs problématiques. Cependant, un monde sans paysans, dont le travail permet de nourrir la population, n’est pas un monde viable. En 1870, l’agriculture occupait plus d’un actif sur deux en France, contre 1,5 % de nos jours. Le secteur traverse donc une grave crise et dénonce un manque de considération et de reconnaissance de la société. Comment en est-on arrivé à cette situation ? Nous allons tenter de résumer en partie l’histoire agricole française, du siècle dernier à nos jours pour y voir plus clair sur la situation actuelle.

Un peu d’histoire…

Au début du XXème siècle jusqu’à la veille de la seconde guerre mondiale, la France compte entre 1 actif sur 3 et 1 actif sur 4 travaillant dans le secteur de l’agriculture, sachant que bien souvent les femmes et les enfants travaillant aux champs n’étaient pas pris en compte dans ces chiffres.

Il s’agit principalement d’une agriculture vivrière organisée en polyculture et polyélevage à faibles rendements.

Après la seconde guerre mondiale, la priorité est de reconstruire le pays et de nourrir la population au plus vite. Grâce à la mise en place de la PAC (Politique Agricole Commune) à l’échelle européenne, des aides financières sont apportées aux agriculteurs sous forme de subventions afin de produire vite en grande quantité. Arrivent alors des progrès techniques et technologiques qui vont permettre aux agriculteurs de s’affranchir des travaux des champs pénibles physiquement et de produire rapidement en grande quantité à l’image de l’arrivée des tracteurs, des engrais et des pesticides. Dans ces conditions apparaît alors l’agriculture intensive et productiviste.

En 2000 à l’image du graphique ci-dessus, la part de la population française travaillant dans le secteur de l’agriculture est de 2% pour descendre jusqu’à 1,5% aujourd’hui. Cette baisse significative du nombre d’agriculteurs est accompagnée d’une augmentation de la superficie des exploitations, les grandes grignotant peu à peu les petites. Ce phénomène s’explique en partie par la baisse du nombre d’agriculteurs et des directives de la PAC qui apporte des aides proportionnelles à la surface agricole. À l’heure actuelle, une exploitation en France couvre en moyenne 69 hectares, contre 14 hectares en 1955. Ce phénomène est également accompagné d’une diminution de main d’œuvre employée, aggravant d’autant plus le manque d’effectifs global du secteur.

Par ailleurs, la population française a doublé entre 1950 et le début des années 2000, passant ainsi de 30 à 60 Millions d’habitants et donc autant de bouches à nourrir. Cependant, la superficie des surfaces agricoles a diminué en raison de l’occupation des sols pour des débouchés autres qu’agricoles. La problématique est donc de nourrir plus de monde mais avec moins de terres exploitables.

Avec l’augmentation significative des volumes produits en France et l’essor de la mondialisation, des déséquilibres apparaissent entre l’offre et la demande, amplifiés par la concurrence des pays étrangers qui produisent à moindre coût. Cela a pour conséquence la baisse des prix et la chute de production de certains aliments en France créant une dépendance alimentaire vis-à-vis des pays exportateurs, tels que l’Ukraine pour les céréales.

L'agriculture franaçaise en péril depuis de longues années

Face aux multiples impacts de l’agriculture intensive sur l’environnement et la santé humaine, de nouveaux modèles agricoles voient le jour dès la fin du siècle dernier, boostés par le réveil d’une conscience écologique. Ces modèles alternatifs sont représentés par l’agriculture raisonnée, l’agriculture extensive, l’agriculture biologique, la biodynamie, la permaculture, etc… Ces systèmes désignent des modèles aux pratiques diverses et aux objectifs différents avec pour ligne directrice l’utilisation limitée des intrants.

Cette émergence est accompagnée par l’apparition de labels permettant de certifier les exploitations selon un cahier des charges précis concernant les pratiques culturales, la limitation des intrants, le respect et la protection de la biodiversité, le bien-être animal, etc…
Ex : AB, Demeter, Bio Cohérence, Nature & progrès

Les raisons de la colère actuelle des agriculteurs

Aujourd’hui, les agriculteurs français font le même constat de ne plus pouvoir vivre décemment de leur métier. Les raisons sont multiples :

• La baisse du revenu agricole liée notamment à la pression des distributeurs
• La concurrence déloyale avec les pays étrangers
• L’émergence d’épidémies et leurs conséquences
• Les restrictions d’accès à l’eau
• La multiplication des normes
• Un manque de reconnaissance de la part de la société

L’évolution de l’agriculture en France a fait naître ces principales problématiques à la fois financières, structurelles, sociales et environnementales qui deviennent aujourd’hui de vraies revendications et un cri du cœur.

Soutien total aux agriculteurs français chez La Main dans le Bol

Chez nous, nous nous approvisionnons autant que possible auprès d’agriculteurs français travaillant en agriculture biologique. Par exemple, toutes les céréales (avoine, blé, orge, seigle, riz) composant nos granolas et müeslis sont 100% françaises et biologiques. Ce sont des denrées cultivées en France qu’il est important de promouvoir.

Nous avons aussi créé un muesli 100% français avec uniquement des ingrédients produits sur notre territoire : des céréales bien évidemment (blé, orge, seigle, avoine, riz), des graines de tournesol, de lin et de courge accompagnées de délicieux raisins produits dans le Lot-et-Garonne. Nous sélectionnons soigneusement nos fournisseurs afin d’avoir les matières premières les plus qualitatives possibles, tout en portant une attention particulière à la juste rémunération des producteurs. Dans le contexte de crise agricole actuelle, il est d’autant plus important de faire des choix porteurs de sens pour le consommateur mais aussi pour le producteur, afin d’encourager un système et une alimentation plus durables.

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